DUFY, Le Violon rouge
Raoul DUFY (1877-1953)
Le Violon rouge
1949
huile sur toile
22,5 x 27,5 cm
© MuMa Le Havre / David Fogel — © ADAGP, Paris, 2013
Le Violon rouge
1949
huile sur toile
22,5 x 27,5 cm
© MuMa Le Havre / David Fogel — © ADAGP, Paris, 2013
Né dans une famille où la musique tient une grande place, Raoul Dufy (1877-1953) offre, dès 1909, une première représentation du violon dans un Hommage à Mozart. La musique trouve au sein de son œuvre sa véritable expression plastique dans les hommages aux grands compositeurs et dans la série des violons des années 1945 à 1949. Dans ces tableaux, l'artiste traduit chromatiquement l'univers musical de ses compositeurs de prédilection, Mozart, Bach et Debussy. Dans la dernière décennie de sa carrière, il renonce aux scintillements de couleurs brillantes dont il jouait jusque là avec virtuosité pour s'essayer à une peinture dite « tonale » : délaissant les effets de brosse et de contraste entre les teintes, il pousse à son maximum l'intensité d'une couleur qu'il étend à l'ensemble de la composition.
Le Violon rouge est sans conteste la version la plus abstraite de la série, associant la partition et l'instrument posé de biais à une couleur. Le dessin sommaire des deux trapèzes, celui du meuble et celui de la partition, se trouve contrebalancé par les formes courbes du violon à l'équilibre précaire. Le décor est minimaliste et rectiligne et la couleur rouge envahit presque tout l'espace. S'affranchissant des contraintes du réalisme, Dufy livre sa propre interprétation de l'imaginaire de la couleur. Le rouge associé au violon et à la partition évoque la musique de Mozart ou celle de Bach. Alors qu'il apparaissait comme un élément décoratif dans la série des ateliers exécutée dans les années 1930, tels que L'Atelier de l'impasse de Guelma (Paris, musée national d'Art moderne), le violon devient en 1948 un motif autonome.
Le Violon rouge est sans conteste la version la plus abstraite de la série, associant la partition et l'instrument posé de biais à une couleur. Le dessin sommaire des deux trapèzes, celui du meuble et celui de la partition, se trouve contrebalancé par les formes courbes du violon à l'équilibre précaire. Le décor est minimaliste et rectiligne et la couleur rouge envahit presque tout l'espace. S'affranchissant des contraintes du réalisme, Dufy livre sa propre interprétation de l'imaginaire de la couleur. Le rouge associé au violon et à la partition évoque la musique de Mozart ou celle de Bach. Alors qu'il apparaissait comme un élément décoratif dans la série des ateliers exécutée dans les années 1930, tels que L'Atelier de l'impasse de Guelma (Paris, musée national d'Art moderne), le violon devient en 1948 un motif autonome.