HSIUNG, L’Oiseau

HSIUNG Ping-Ming (1922-2002), L'Oiseau , 1956, sculpture en fer, 41,5 x 46 x 21 cm. Le Havre, musée d'art moderne André Malraux, achat de la Ville, 1956. © 2018 MuMa Le Havre / Charles Maslard
HSIUNG Ping-Ming (1922-2002)
L'Oiseau
1956
sculpture en fer
41,5 x 46 x 21 cm
Le Havre, musée d'art moderne André Malraux, achat de la Ville, 1956
© 2018 MuMa Le Havre / Charles Maslard
Ping-Ming Hsiung est né en 1922 en Chine. Son père, Ching-Lai Hsiung, était mathématicien. En 1931 la famille s’installe en France où le père de l’artiste fait des recherches pour sa thèse. Ping-Ming Hsiung, alors âgé de neuf ans, fréquente l’école française. A son retour en Chine il étudie la philosophie. En 1947, il obtient une bourse afin de partir étudier en France. Il s’installe à Paris et rencontre, pour la première fois, l’artiste Marcel Gimond – dont le musée conserve, en dépôt, deux sculptures. Il abandonne la philosophie et devient l’élève de Marcel Gimond pendant quelques années. En 1950, il entre à l’École nationale supérieure des beaux-arts. Il fréquente par ailleurs l’académie de la Grande Chaumière. Dans les années 1960 il se rend à Zurich où il enseigne le chinois à l’université. Parallèlement à ses activités professionnelles, Ping-Ming Hsiung n’a jamais cessé de peindre, de dessiner et de sculpter. En France, il rencontre de nombreux artistes chinois auxquels il se lie d’amitié : Zao Wou-Ki, Wu Ganzhong, Chu Teh-Chun. Au début des années 2000 sa femme, Dorothea Pestalozzi, organise une grande exposition de son œuvre en Chine et à Taiwan : An Odyssey abroad and back. Tout au long de sa vie Ping-Ming Hsiung réalise plus de deux-cent sculptures. En 2002, il réalise une sculpture monumentale pour l’université de Nanjing : Kneeling Cow.
               
L’année 1956 voit entrer quarante-sept nouvelles œuvres dans les collections du musée du Havre grâce à une augmentation du budget d’acquisitions. L’art contemporain y occupe une place importante. Reynold Arnould achète la sculpture L’Oiseau de Ping-Ming Hsiung exposée au Salon de Mai de 1956 pour le prix de 50 000 Francs. Il s’agit de la première sculpture que le conservateur fait entrer dans les collections du musée depuis son arrivée. La plupart des sculptures que le musée possédait avant-guerre ont été détruites lors des bombardements de septembre 1944. Par ce geste, Reynold Arnould montre sa volonté de reconstituer un fonds qui soit néanmoins en cohérence le projet de reconstruction du musée.

[1] Achat de la Ville au Salon de Mai, en 1956, pour 50 000 Francs. Inventaire des collections du musée, premier registre (1871-1957), archives MuMa.
Par Claire Rançon et Clémence Poivet-Ducroix, MuMa Le Havre

Œuvres commentées : Sculpture (10)

Charles-Henri-Joseph CORDIER (1827-1905), Le Nubien, 1848, bronze, h. : 85 cm. © MuMa Le Havre / Charles Maslard
Henri Georges ADAM (1904-1967), Le Signal, 1961, béton et aluminium. © MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
Émile-Antoine BOURDELLE (1861-1929), Héraclès archer, 1909, plâtre, 232 x 245 x 123 cm. © MuMa Le Havre / Charles Maslard
Albert BARTHOLOMÉ (1848-1928), Première maquette pour le Monument aux morts du père Lachaise, 1892-1893, plâtre, 85,5 x 98,5 x 84 cm. © MuMa Le Havre / Charles Maslard
Émile-Antoine BOURDELLE (1861-1929), Drame intime, 1899, bronze, 62 x 35 x 30 cm. © MuMa Le Havre / Charles Maslard
Auguste RODIN (1840-1917), Buste de Dalou, 1883, plâtre stéariné, 52 x 43 x 24 cm. © MuMa Le Havre / Charles Maslard
Auguste RODIN (1840-1917), L’Âge d’airain (Grand modèle), 1877, plâtre patiné au vernis gomme laque, 180 x 68,5 x 54,5 cm. © MuMa Le Havre / Charles Maslard
Auguste RODIN (1840-1917), Saint Jean-Baptiste (Grand modèle), 1880, plâtre patiné au vernis gomme laque, 203 x 71,7 x 119,5 cm. © MuMa Le Havre / Charles Maslard
François STAHLY (1911-2006), L'Ange, 1946, bois, 255 x 65 x 40 cm. Le Havre, musée d'art moderne André Malraux, dépôt du CNAP, 1953. © 2011 MuMa Le Havre / Charles Maslard © ADAGP, Paris 2020
HSIUNG Ping-Ming (1922-2002), L'Oiseau , 1956, sculpture en fer, 41,5 x 46 x 21 cm. Le Havre, musée d'art moderne André Malraux, achat de la Ville, 1956. © 2018 MuMa Le Havre / Charles Maslard