MARQUET, Femme sinueuse
Albert MARQUET (1875-1947)
Femme sinueuse (recto)
ca. 1904
encre de Chine sur papier vélin
28,5 x 18,8 cm
© MuMa Le Havre / Charles Maslard
Femme sinueuse (recto)
ca. 1904
encre de Chine sur papier vélin
28,5 x 18,8 cm
© MuMa Le Havre / Charles Maslard
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Dès ses années de formation à l’École des Arts décoratifs et des beaux-arts, en compagnie de Matisse ou de Camoin, Marquet s’échappe pour rejoindre la rue parisienne et son théâtre vivant. En dessinant sur le motif, il révèle un talent à saisir sur le vif une silhouette ou une attitude. La Femme sinueuse de la collection Senn, avec La charrette à bras du musée des beaux-arts de Bordeaux, sont les exemples les plus aboutis du synthétisme de Marquet.
Le corps de cette silhouette féminine, traité comme une simple ondulation noire, est poussé à un degré d’abstraction rarement égalé dans sa production graphique. Jouant sur les pleins et les déliés, sur le contraste marqué entre le noir de l’encre et la blancheur du papier, Marquet se fait le créateur d’une calligraphie contemporaine. Cette simplification de la forme n’est pas sans rappeler l’estampe japonaise. Lorsque George Besson demandera à Matisse en 1943 de qualifier le dessin de Marquet, il déclarera: « Lorsque je vois Hokusaï, je pense à notre Marquet – et vice-versa – je n’entends pas imitation d’Hokusaï mais similitude ». Ces silhouettes furtives, Marquet les utilise dans ses peintures de paysage et notamment ses vues des quais de Paris, lorsqu’il les peuple d’une foule de petits personnages simplifiés à l’extrême.
Le verso de ce feuillet peut être considéré comme un travail d’étude. Le visage de la Tête de femme de profil n’est pas sans rappeler les dessins réalisés par Marquet pour l’illustration de l’ouvrage de Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse. Le béret à pompon que porte cette femme est comparable à celui de la grand-mère de Berthe dessinée par Marquet et reproduite dans l’édition de 1985.
Le corps de cette silhouette féminine, traité comme une simple ondulation noire, est poussé à un degré d’abstraction rarement égalé dans sa production graphique. Jouant sur les pleins et les déliés, sur le contraste marqué entre le noir de l’encre et la blancheur du papier, Marquet se fait le créateur d’une calligraphie contemporaine. Cette simplification de la forme n’est pas sans rappeler l’estampe japonaise. Lorsque George Besson demandera à Matisse en 1943 de qualifier le dessin de Marquet, il déclarera: « Lorsque je vois Hokusaï, je pense à notre Marquet – et vice-versa – je n’entends pas imitation d’Hokusaï mais similitude ». Ces silhouettes furtives, Marquet les utilise dans ses peintures de paysage et notamment ses vues des quais de Paris, lorsqu’il les peuple d’une foule de petits personnages simplifiés à l’extrême.
Le verso de ce feuillet peut être considéré comme un travail d’étude. Le visage de la Tête de femme de profil n’est pas sans rappeler les dessins réalisés par Marquet pour l’illustration de l’ouvrage de Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse. Le béret à pompon que porte cette femme est comparable à celui de la grand-mère de Berthe dessinée par Marquet et reproduite dans l’édition de 1985.
- Albert MARQUET (1875-1947), Étude de personnage, tête de femme de profil (verso), ca. 1904, encre de Chine sur papier vélin, 28,5 x 18,8 cm. © MuMa Le Havre / Charles Maslard
- Albert MARQUET (1875-1947), Femme sinueuse (recto), ca. 1904, encre de Chine sur papier vélin, 28,5 x 18,8 cm. © MuMa Le Havre / Charles Maslard