DOSSIER DE PRESSE

"Il y a cent ans naissait au Havre le compositeur Arthur Honegger. De parents suisses, originaires de Zurich, il devait passer son enfance et son adolescence au Havre, avant de s'installer définitivement à Paris. Le Havre a donc voulu rendre hommage au compositeur du Roi David et de Jeanne d'Arc au Bûcher.

La majeure partie de l'exposition est constituée par un prêt de la Bibliothèque Nationale, Paris : une soixantaine de pièces sur un total d'environ 250. Elle est accueillie par le Musée des Beaux-Arts André Malraux du Havre avant de se tenir au Musée Strauhof de Zurich (15 août -20 septembre). Près de 50 ans de travail, une vie de labeur (190 numéros d'opus), de voyages pour diriger ses oeuvres (Etats-Unis, Brésil, Italie, Allemagne...), de concerts. Des opéras, symphonies, de la musique de scène, des ballets, opérettes et même chansons, de la musique de chambre (méconnue), de la musique de film et de radio, et, bien sûr, les grands oratorios... Comment évoquer un tel foisonnement sans saturer le visiteur ? Comment présenter aussi l'homme simple et méticuleux, acharné et bon vivant, voire facétieux, fidèle à ses amis, à la fois secret et ouvert, chaleureux et réservé ? Propulsé sur le devant de la scène par le "coup médiatique" de Cocteau et du "groupe des 6", Honegger se gardant de toute chapelle, eut une exigence, être libre.
  Les manuscrits des partitions, superbes de graphisme clair et économe (même dans les cahiers d'esquisses), les lettres originales à ses proches, comme à ses mécènes et amis, donnent déjà une approche du compositeur et de l'homme. Les portraits, aussi, ceux peints par son ami Thévenet (une huile prêtée par Henri Claudel, fils de Paul) ou par Fernand Ochsé, cet ami de jeunesse mort en déportation et que Arthur Honegger devait toujours regretter. Beaucoup de photos de Honegger, les unes avec des "célébrités" : Claudel, Pagnol, Abel Gance, Ingrid Bergmann), mais le plus possible dans la chaleur et l'authenticité du souvenir familier. Les photos (avec les dédicaces), liées à son amitié avec le chef Paul Sacher, sont parmi les plus vivantes."

Commissariat :
Florence Vercier et Paul Vercier