CARREGA, Le Docker
Nicolas Carrega[1] est né à Bonifacio, en Corse, en 1914. Jeune, il s’intéresse au dessin et à la peinture, puis fréquente les ateliers libres de Montparnasse, à Paris. Il est nommé professeur de dessin à Versailles. Mais ce n’est qu’au début de la Seconde Guerre mondiale, en 1939, qu’il commence réellement à peindre. Il débute sa carrière dans les Salons. En 1942, il expose une première fois au Salon des Indépendants qu’il fréquente régulièrement par la suite jusqu’en 1957 environ. En 1944, il participe à l’exposition Art et résistance organisée au musée national d’art moderne. Son art, figuratif, se décompose selon plusieurs périodes. Après-guerre il peint tout d’abord une série de paysages corses.
Nicolas Carrega réalise sa première exposition personnelle en 1948, à la galerie Drouot-Provence, à Paris. La même année il obtient une première commande publique pour la réalisation d’une fresque destinée au lycée de jeunes filles de Versailles. Cela lui offre l’opportunité de déployer son talent pour les œuvres monumentales. Son œuvre est marquée par le réalisme. En 1951, il envoie au Salon de la jeune peinture sa toile Le Docker. Il fait sa deuxième exposition personnelle à la galerie Jacques Hamon, au Havre, ville avec laquelle il a des attaches particulières. La ville lui inspire une série de dessins et de croquis dans lesquelles il aborde les thématiques maritimes et portuaires à travers la représentation du port, des marins, des dockers, des cargos. Puis en 1954, il expose ces œuvres, dont Le Docker, à la galerie Suillerot, à Paris. La toile est ainsi achetée par l’État, par l’intermédiaire du bureau des Travaux d’art, au prix de 40 000 Francs[2]. Quatre ans plus tard l’œuvre est attribuée, à titre de dépôt, au musée du Havre. Les archives des commandes et achats d’œuvres d’art conservées aux Archives nationales nous apprennent sur la décision d’attribution s’est faite avec l’accord du conservateur du musée, Reynold Arnould :
« Note sur le peintre CARREGA
M. Reynold Arnould, conservateur du Musée du Havre, est d’accord pour accepter l’œuvre de M. Carrega dont je vous avais proposé l’acquisition lors d’une exposition de ce peintre à la galerie Suillerot.
Ci-joint, la lettre de M. Reynold Arnould[3]. »
[1] Notice rédigée d’après HARAMBOURG Lydia, L’École de Paris, Dictionnaire des peintres, Neuchâtel, Ides et Calendes, 1993, pp. 88-89.
[2] Attestation de cession des droits, 20 août 1954, Archives nationales, F/21/6914.
[3] Note de l’inspecteur du bureau des Travaux d’art, Raymond Cogniat, à l’attention du chef de bureau, 17 mai 1954. Dossiers des commandes et achats d’œuvres d’art, Archives nationales, F/21/6914. Malgré des recherches diligentes, la lettre de Reynold Arnould dans il est question dans ce dossier n’a pas été retrouvée.
Nicolas Carrega réalise sa première exposition personnelle en 1948, à la galerie Drouot-Provence, à Paris. La même année il obtient une première commande publique pour la réalisation d’une fresque destinée au lycée de jeunes filles de Versailles. Cela lui offre l’opportunité de déployer son talent pour les œuvres monumentales. Son œuvre est marquée par le réalisme. En 1951, il envoie au Salon de la jeune peinture sa toile Le Docker. Il fait sa deuxième exposition personnelle à la galerie Jacques Hamon, au Havre, ville avec laquelle il a des attaches particulières. La ville lui inspire une série de dessins et de croquis dans lesquelles il aborde les thématiques maritimes et portuaires à travers la représentation du port, des marins, des dockers, des cargos. Puis en 1954, il expose ces œuvres, dont Le Docker, à la galerie Suillerot, à Paris. La toile est ainsi achetée par l’État, par l’intermédiaire du bureau des Travaux d’art, au prix de 40 000 Francs[2]. Quatre ans plus tard l’œuvre est attribuée, à titre de dépôt, au musée du Havre. Les archives des commandes et achats d’œuvres d’art conservées aux Archives nationales nous apprennent sur la décision d’attribution s’est faite avec l’accord du conservateur du musée, Reynold Arnould :
« Note sur le peintre CARREGA
M. Reynold Arnould, conservateur du Musée du Havre, est d’accord pour accepter l’œuvre de M. Carrega dont je vous avais proposé l’acquisition lors d’une exposition de ce peintre à la galerie Suillerot.
Ci-joint, la lettre de M. Reynold Arnould[3]. »
[1] Notice rédigée d’après HARAMBOURG Lydia, L’École de Paris, Dictionnaire des peintres, Neuchâtel, Ides et Calendes, 1993, pp. 88-89.
[2] Attestation de cession des droits, 20 août 1954, Archives nationales, F/21/6914.
[3] Note de l’inspecteur du bureau des Travaux d’art, Raymond Cogniat, à l’attention du chef de bureau, 17 mai 1954. Dossiers des commandes et achats d’œuvres d’art, Archives nationales, F/21/6914. Malgré des recherches diligentes, la lettre de Reynold Arnould dans il est question dans ce dossier n’a pas été retrouvée.
Par Claire Rançon et Clémence Poivet-Ducroix, MuMa Le Havre
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