GOSSELIN, La Nageuse
Raymond GOSSELIN (1924-2017)
La Nageuse
huile sur toile
81 x 100,5 cm
Le Havre, musée d'art moderne André Malraux, achat de la ville, 1963
© 2018 MuMa Le Havre / Charles Maslard
La Nageuse
huile sur toile
81 x 100,5 cm
Le Havre, musée d'art moderne André Malraux, achat de la ville, 1963
© 2018 MuMa Le Havre / Charles Maslard
Raymond GOSSELIN (1924-2017)
Composition
1964
huile sur toile
81 x 65 cm
Le Havre, musée d’art moderne André Malraux, achat de la ville en 1964
© 2018 MuMa Le Havre / Charles Maslard
Composition
1964
huile sur toile
81 x 65 cm
Le Havre, musée d’art moderne André Malraux, achat de la ville en 1964
© 2018 MuMa Le Havre / Charles Maslard
Raymond GOSSELIN (1924-2017)
Portrait d'un homme
dessin sur papier
50 x 40 cm
Le Havre, musée d’art moderne André Malraux, achat de la ville en 1957
© 2018 MuMa Le Havre / Charles Maslard
Portrait d'un homme
dessin sur papier
50 x 40 cm
Le Havre, musée d’art moderne André Malraux, achat de la ville en 1957
© 2018 MuMa Le Havre / Charles Maslard
Raymond GOSSELIN (1924-2017)
Portrait d'homme
1958
dessin sur papier
32,5 x 25 cm
Le Havre, musée d’art moderne André Malraux
© 2018 MuMa Le Havre / Charles Maslard
Portrait d'homme
1958
dessin sur papier
32,5 x 25 cm
Le Havre, musée d’art moderne André Malraux
© 2018 MuMa Le Havre / Charles Maslard
Raymond Gosselin est né le 25 janvier 1924 à Quettehou, dans la Manche. Il reçoit une formation technique en mécanique, électricité et automatismes et suit parallèlement les cours de l’École des Beaux-Arts de Cherbourg. Il déménage en 1956 et vient s’installer à proximité du Havre, à Gonfreville L’Orcher précisément. La même année il devient membre de l’Union havraise des arts plastiques qui vient d’être créée. Gosselin expose ses toiles au Salon d’Automne des Artistes Havrais – créé en 1949. Il présente d’abord ses dessins, puis ses peintures. En 1959, il est nommé professeur d’enseignement technique, poste qu’il occupe jusqu’en 1976. Il poursuit par ailleurs ses recherches artistiques d’abord en peinture puis en sculpture, technique qu’il développe après les années 1960 grâce à une utilisation, novatrice, de nouveaux matériaux techniques dont l’aluminium anodisé.
Reynold Arnould, alors conservateur du musée du Havre, connaissait Raymond Gosselin depuis les années 1960. Les deux hommes étaient particulièrement proches artistiquement et personnellement. Ils se sont rapidement liés d’amitié, partageant les mêmes préoccupations plastiques pour l’industrie. Ils manifestent un intérêt commun pour la sculpture en métal mais aussi pour la décoration murale[1] dont chacun a illustré ses talents et son savoir-faire au Havre.
En 1957, Reynold Arnould acquiert pour le musée du Havre un premier dessin réalisé par Raymond Gosselin pour le prix de 2 000 Francs. Il s’agit d’un Portrait d’un homme exécuté au crayon. Nous ne connaissons pas la date de réalisation de ce dessin qui est signé mais non daté. Deux ans plus tard, en 1959, le conservateur fait également l’acquisition d’un deuxième dessin, Portrait d’homme, acheté directement à l’artiste 2 000 Francs. Le dessin est daté de 1958. Il est probable qu’il s’agisse d’un autoportrait.
Il faut toutefois attendre l’ouverture du Musée-maison de la Culture du Havre pour que Reynold Arnould fasse entrer des huiles de Gosselin dans les collections. Tout d’abord en 1963 le conservateur acquiert une première peinture, La Nageuse, à l’artiste directement. Ce tableau est représentatif de l’œuvre que développe l’artiste dans les années 1960. Il s’intéresse à la mer, aux vagues mais également à la nageuse qu’il aborde dans plusieurs dessins préparatoires. La forme se détache dans cette toile où la couleur bleue domine la composition. La nageuse disparaît dans les flots de la mer, on ne la distingue plus que par ses formes arrondies. La mer devient, dans une certaine mesure, invitation au voyage. Puis, un an avant de quitter définitivement Le Havre, Reynold Arnould, achète le tableau Composition qui avait été présenté lors du Salon d’Automne des artistes havrais. Le sujet représenté s’inspire des déambulations de l’artiste le long des bassins portuaires. Ces achats mettent en avant l’importance que Reynold Arnould accordait non seulement à l’artiste mais aussi et surtout à l’homme avec lequel il a réussi à tisser une amitié profonde.
[1] RENEAU Serge, « Au Havre, l’aluminium a pris des couleurs », in. Cahiers d’histoire de l’aluminium, n° 54, juin 2015.
Reynold Arnould, alors conservateur du musée du Havre, connaissait Raymond Gosselin depuis les années 1960. Les deux hommes étaient particulièrement proches artistiquement et personnellement. Ils se sont rapidement liés d’amitié, partageant les mêmes préoccupations plastiques pour l’industrie. Ils manifestent un intérêt commun pour la sculpture en métal mais aussi pour la décoration murale[1] dont chacun a illustré ses talents et son savoir-faire au Havre.
En 1957, Reynold Arnould acquiert pour le musée du Havre un premier dessin réalisé par Raymond Gosselin pour le prix de 2 000 Francs. Il s’agit d’un Portrait d’un homme exécuté au crayon. Nous ne connaissons pas la date de réalisation de ce dessin qui est signé mais non daté. Deux ans plus tard, en 1959, le conservateur fait également l’acquisition d’un deuxième dessin, Portrait d’homme, acheté directement à l’artiste 2 000 Francs. Le dessin est daté de 1958. Il est probable qu’il s’agisse d’un autoportrait.
Il faut toutefois attendre l’ouverture du Musée-maison de la Culture du Havre pour que Reynold Arnould fasse entrer des huiles de Gosselin dans les collections. Tout d’abord en 1963 le conservateur acquiert une première peinture, La Nageuse, à l’artiste directement. Ce tableau est représentatif de l’œuvre que développe l’artiste dans les années 1960. Il s’intéresse à la mer, aux vagues mais également à la nageuse qu’il aborde dans plusieurs dessins préparatoires. La forme se détache dans cette toile où la couleur bleue domine la composition. La nageuse disparaît dans les flots de la mer, on ne la distingue plus que par ses formes arrondies. La mer devient, dans une certaine mesure, invitation au voyage. Puis, un an avant de quitter définitivement Le Havre, Reynold Arnould, achète le tableau Composition qui avait été présenté lors du Salon d’Automne des artistes havrais. Le sujet représenté s’inspire des déambulations de l’artiste le long des bassins portuaires. Ces achats mettent en avant l’importance que Reynold Arnould accordait non seulement à l’artiste mais aussi et surtout à l’homme avec lequel il a réussi à tisser une amitié profonde.
[1] RENEAU Serge, « Au Havre, l’aluminium a pris des couleurs », in. Cahiers d’histoire de l’aluminium, n° 54, juin 2015.
Par Claire Rançon et Clémence Poivet-Ducroix, MuMa Le Havre
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