LEMPICKA, Le Turban orange II
Tamara de LEMPICKA (1898-1980)
Le Turban orange II
ca. 1945
huile sur toile
30,5 x 26 cm
© MuMa Le Havre / David Fogel — © ADAGP, Paris, 2013
Le Turban orange II
ca. 1945
huile sur toile
30,5 x 26 cm
© MuMa Le Havre / David Fogel — © ADAGP, Paris, 2013
D'origine polonaise, Tamara de Lempicka (1898-1980) est sans doute la femme peintre la plus célèbre du style Art déco. Issue d'un milieu aisé et cultivé, elle passe son enfance entre Varsovie, Saint-Pétersbourg et Lausanne. Elle rejoint la France après la révolution d'Octobre et y commence une carrière de peintre, étudiant d'abord auprès de Maurice Denis et d'André Lhote. Sa vie, son personnage et son œuvre sont intimement mêlés. Son autoportrait de 1929, où elle se peint au volant d'une voiture de sport, est emblématique des Années folles, marquées par le luxe et la modernité. Ses tableaux représentent des femmes et des hommes élégants, sophistiqués, dans des poses parfois sensuelles, aux corps et aux visages traités de manière sculpturale. Sa peinture incarne un Art déco issu d'une synthèse des traditions anciennes et porte l'empreinte de l'art de la Renaissance.
Peint dans des couleurs vives, Le Turban orange II, portrait idéalisé d'une jeune femme au regard intense et interrogateur et à la posture élégante, est certainement le sujet qui a connu le plus de répliques de la main de Lempicka. Au dos du tableau, une inscription tardive indique « juin 1935 », mais les recherches ont montré que l'œuvre datait plutôt de l'immédiat après-guerre, vers 1945. Il existe huit versions connues de cette composition, dont la dernière a été exécutée en 1979, soit plus de trente ans après celle conservée au MuMa.
Tamara de Lempicka avait pour ambition de créer un style nouveau ; une fois celui-ci mis au point, elle y resta fidèle pendant toute sa carrière, s'essayant toutefois en parallèle à une peinture abstraite qui reste encore méconnue.
Après la guerre, son œuvre fut oublié pour n'être redécouvert qu'en même temps que l'Art déco, dans les années 1970. En 1976, l'artiste fit don à l'État de vingt-trois de ses œuvres, dont trois se trouvent aujourd'hui dans les collections du MuMa : Le Turban orange II (vers 1945), Le Chinois (1921) et Graziella (vers 1937).
Peint dans des couleurs vives, Le Turban orange II, portrait idéalisé d'une jeune femme au regard intense et interrogateur et à la posture élégante, est certainement le sujet qui a connu le plus de répliques de la main de Lempicka. Au dos du tableau, une inscription tardive indique « juin 1935 », mais les recherches ont montré que l'œuvre datait plutôt de l'immédiat après-guerre, vers 1945. Il existe huit versions connues de cette composition, dont la dernière a été exécutée en 1979, soit plus de trente ans après celle conservée au MuMa.
Tamara de Lempicka avait pour ambition de créer un style nouveau ; une fois celui-ci mis au point, elle y resta fidèle pendant toute sa carrière, s'essayant toutefois en parallèle à une peinture abstraite qui reste encore méconnue.
Après la guerre, son œuvre fut oublié pour n'être redécouvert qu'en même temps que l'Art déco, dans les années 1970. En 1976, l'artiste fit don à l'État de vingt-trois de ses œuvres, dont trois se trouvent aujourd'hui dans les collections du MuMa : Le Turban orange II (vers 1945), Le Chinois (1921) et Graziella (vers 1937).